En cette année 2020 très particulière, nous avons, entre deux confinements, eu la possibilité d’organiser d’organiser malgré tout une visite, celle d’automne, avancée par rapport à d’habitude. La ligne de Culmont – Chalindrey à Gray a donc été l’objet de cette seule sortie de l’année, pour ce qui est de l’archéologie ferroviaire. Elle a été ouverte en 1858, et est donc à ce titre l’une des plus anciennes de notre département, entre deux étoiles ferroviaires à cinq branches. En effet, la gare de Culmont – Chalindrey dispose de lignes vers Chaumont (Paris / Reims), Nancy (Par Vittel et par Toul), Mulhouse, Gray et Dijon. Celle de Gray offrait, du temps de sa splendeur, des trains à destination de Vesoul, Culmont – Chalindrey, Is-sur-Tille (Châtillon-sur-Seine et Troyes), Villers-les-Pots (et Saint-Jean-de-Losne), et Besançon. Seule cette dernière ligne a disparu, mais hormis celle de Villers-les-Pots, toutes sont hors service, même celle de Vesoul depuis peu.
Cette ligne, qui faisait partie du réseau CFTA de Franche-Comté, a vu passer, le 20 novembre 1975, le dernier train à vapeur français, la 140 C 38 remorquant sa sœur la 140 C 287, ce qui lui confère une importance historique indéniable. Le trafic a cessé au début des années 1990 et la voie est encore présente sur la quasi totalité du parcours, mais impraticable non seulement en raison de la présence d’une végétation non maitrisée depuis plus de 25 ans, mais aussi et surtout à cause du démontage des passages à niveau et de l’annexion de la plateforme ponctuellement comme à Chargey-lès-Gray pour laisser le passage à une déviation routière.
Malgré les restrictions sanitaires en vigueur, la visite a pu se dérouler presque de manière normale, au port du masque et au respect des distanciations physiques près, et nous avons même pu prendre notre repas à l’Auberge Franc-Comtoise à Champlitte, une fois de plus délicieux et convivial.
à l’amorce de la ligne de Gray
Photos : Raphaël Naulot, Christophe Henry.