La Gare de Saint-Dizier
C’est par Saint-Dizier qu’arrive le chemin de fer en Haute-Marne, en 1854. Il s’agit d’une antenne s’embranchant à Blesme – Haussignémont au Paris – Strasbourg, déjà en service depuis 1851 sur cette section. Un prolongement est ouvert en 1855 jusqu’à Donjeux. La situation restera en l’état jusqu’à l’ouverture du Viaduc de Chaumont, le 25 avril 1857, qui permet à la fois de relier Saint-Dizier à Chaumont, et de mettre en service la Ligne 4 de Paris à Chaumont.
Le viaduc de Chaumont
Le Viaduc de Chaumont est un monumental ouvrage en maçonnerie, long de 600 mètres, et haut de 50 mètres, construit sur trois niveaux entre 1855 et 1857. Il est remarquable en plusieurs points, notamment parce qu’il s’agit de l’un des plus importants viaducs en maçonnerie d’Europe. Trois arches, dynamitées par les Allemands en 1944, furent reconstruites à l’identique.
La Crémaillère de Langres
Premier chemin de fer à crémaillère de France, la ligne reliant la gare de Langres-Marne (aujourd’hui seule gare en service à Langres) à la ville, établie en hauteur, longue d’un peu moins de 1,5 km, et présentant 136 mètres de dénivelé, est mise en service le 21 novembre 1887. Une station intermédiaire desservant le quartier de Saint-Gilles est située en milieu de parcours. La rampe maximale est de 172 mm/m. En 1934 la ligne est électrifiée et les locomotives à vapeur sont remplacées par des automotrices dont l’une est exposée dans la ville haute, et une autre à la Cité du Train à Mulhouse. Arrivée à un état de vétusté avancée la ligne est mise hors service en février 1971, le coût des travaux de remise en état étant jugé trop important.
Le dépôt de Chalindrey
L’établissement des tracés des différentes lignes de chemin de fer, de Paris à Mulhouse, de Blesme – Haussignémont à Gray, puis de Toul à Dijon, a donné naissance à un important carrefour ferroviaire à proximité de Langres, entre les villages de Torcenay, Culmont et Chalindrey. La gare de Culmont – Chalindrey a toujours permis des correspondances notables pour se rendre au Luxembourg, en Suisse, à Nice, Lyon ou Perpignan. C’est sur ce site stratégique qu’on été construits dès 1855 des installations permettant de remiser et entretenir les locomotives à vapeur. Un agrandissement en 1889 a vu la construction de vrais ateliers permettant de plus grosses réparations. Dévasté par les bombardements de 1944, le site a été reconstruit et a compté jusqu’à plus de 2000 Cheminots. Dans les années 1980, on comptait 300 tractionnaires. C’est un dépôt qui a été titulaire d’engins moteurs comme les CC 72000, les A1A A1A 68000 ou les BB 25100. Concernant les CC 72000, on en a compté jusqu’à 61 sur 92 affectées à Chalindrey en même temps. Il a également marqué l’Histoire des Chemins de Fer, c’est c’est à Chalindrey que s’est éteinte la traction vapeur française (dernier train à vapeur le 20 novembre 1975 de Gray à Chalindrey avec les 140 C 38 et 140 C 287 haut-le-pied). C’est également dans ce dépôt que s’éteindront les CC 72000, les plus emblématiques locomotives Diesel françaises.